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CITIZENFOUR

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MessageSujet: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Lun 16 Mar 2015 - 22:16

Citizenfour est un film documentaire réalisé par Laura Poitras, sorti en 2014. Il traite des révélations d'Edward Snowden sur le scandale d'espionnage global de la NSA.

Il s'agit du troisième volet de la trilogie sur l'Amérique post-11 septembre, réalisée par Laura Poitras1. En 2006, elle dénonçait les excès de la guerre anti-terroriste dans My Country, My Country, qui traite de la guerre en Irak menée par les États-Unis2 ; en 2010, le second volet intitulé The Oath (en), s'intéressait à la base navale de la baie de Guantánamo.

Présenté en avant-première au festival du film de New York 2014, Citizenfour a par la suite remporté de nombreuses récompenses, dont le BAFTA et l'Oscar du meilleur film documentaire

Synopsis

Citizenfour traite de la surveillance mondiale généralisée et retrace l'histoire d'Edward Snowden de Hong Kong à Moscou

En janvier 2013, Laura Poitras a reçu pour la première fois un e-mail anonyme signé « Citizen Four », le nom de code que s'était donné Snowden7,2. Il y explique qu'il propose de rendre publique une grande quantité d'informations sur les pratiques de surveillance illégales de la NSA et d'autres agences de renseignement. Poitras travaillait déjà sur un film traitant des programmes d'écoutes américains suite aux attaques du 11 septembre.

Avec le journaliste d'investigation Glenn Greenwald et un reporter du Guardian, Ewen MacAskill (en), elle se rend à Hong Kong pour filmer la rencontre avec le lanceur d'alerte qui se révèle être Edward Snowden. Ils se rencontrent plusieurs fois sur une période de huit jours dans la chambre de l'hôtel Mira à Hong Kong8.


source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Citizenfour
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MessageSujet: Re: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Lun 16 Mar 2015 - 22:22

http://www.nextinpact.com/news/93311-critique-geek-citizenfour-revelateur-conscience.htm

[Critique geek] Citizenfour : révélateur de conscience




Retour de nos chroniques relatives à des films qui viennent de sortir en salle, mais décortiquées par les geeks de la rédaction. Et pour cette reprise, quoi de mieux que d'analyser le documentaire de Laura Poitras sur celui qui a chamboulé notre vie numérique il y a maintenant deux ans : Edward Snodwden, aka Citizenfour.

Ce n'est pas courant que le public français puisse avoir l'occasion de se rendre en masse dans une salle de cinéma afin d'aller y voir un documentaire. Les cas sont rares, et semblent liés de manière récurrente à la santé de la démocratie américaine.
Les dérives américaines, source de documentaires à l'impact mondial

En effet, on se souvient tous de l'un des précédents, un film ayant obtenu la Palme d'or à Cannes en 2004. Michael Moore, déjà connu pour Bowling for Columbine venait alors de réaliser Fahrenheit 9/11, une analyse implacable de la dérive de l'administration Bush quelques années seulement après le 11 septembre.

11 ans plus tard, c'est Laura Poitras qui est sur le devant de la scène pour Citizenfour. Elle n'en est pas non plus à son coup d'essai puisqu'il s'agit du troisième volet d'une trilogie qui s'intéresse, là encore, aux suites du 11 septembre. Les deux premiers opus étaient My country, My country (2006) qui traitait de la guerre en Irak et The oath (2010) qui s'intéressait plus particulièrement à Guantanamo Bay. Tous deux avaient la particularité de se pencher sur ces drames humains par le prisme de ceux qui les vivaient au quotidien.

Et si pour clore cette trilogie, Poitras avait décidé de traiter de la question des programmes de surveillance des citoyens américains, diffusant une version préliminaire de son travail dans le New York Times durant l'été 2012 avec The program, elle ne s'attendait sans doute pas à un tel résultat. Son film est en effet distribué dans le monde entier, et a reçu de nombreux prix, dont l'Oscar du meilleur documentaire. Et ce deux ans après avoir reçu un premier email d'un informateur anonyme qu'elle allait apprendre à découvrir.
De la programmation des salles de cinéma françaises

Mais avant d'évoquer le film de manière plus détaillée, attardons nous déjà un instant sur ce qu'il nous dit de nos cinémas et de leur programmation. Car tout oscarisé qu'il soit, et malgré le fait qu'il ait pu avoir les honneurs de nombreuses émissions de grande écoute et de l'ensemble de la presse ces derniers jours, aller voir Citizenfour au cinéma n'est pas toujours simple. Certes, en région parisienne les choses sont encore assez aisées, mais en province, les priorités sont tout autres.

Dans notre cas, à Nancy, il existe ainsi cinq cinémas qui pourraient proposer Citizenfour, distribué par Haut et court : deux multiplexes (Kinépolis, UGC de Ludres), un second UGC situé en centre-ville (St Jean) et l'un des deux derniers, habitués des films indépendants (Caméo Commanderie et St Sébastien). Et bien entendu, seul le dernier avait décidé de programmer Citizenfour cette semaine. Deux séances sont prévues chaque jour (15h55 et 20h, un peu plus tôt le mardi). Autant dire que les possibilités sont limitées.

Ainsi, si vous allez au cinéma aujourd'hui, vous aurez le choix d'aller voir de nombreux autres films, certains ayant au moins droit à deux séances par jour, et parfois plusieurs semaines de présence à l'affiche chez Kinepolis ou UGC. Citons par exemple50 nuances de Grey, Bis, Bob l'Eponge - le film : Un héros sort de l'eau, Jupiter : le destin de l'univers, Les Chevaliers du Zodiaque : Légende du Sanctuaire, Tracers, Papa ou maman ou encore Un village presque parfait. Mais Citizenfour, non. S'il s'agit ici d'un avantage pour les petits cinémas locaux qui peuvent attirer un public intéressé par ce documentaire, on ne pourra néanmoins que regretter son manque d'exposition.


Un simple email peut changer le monde

Citizenfour, titre du documentaire, est donc avant tout le pseudonyme choisi par un informateur pour contacter Laura Poitras. Après une tentative de communication chiffrée échouée avec le journaliste Glenn Greenwald en décembre 2012, il a contacté un mois plus tard celle qu'il estime non pas choisi par lui, mais bien par le système. La réalisatrice est en effet sur une liste de surveillance depuis la publication du premier opus de sa trilogie, interrogée dès qu'elle passe une frontière américaine. Elle fait aussi l'objet de rapports, dont on découvre une infime partie en toile de fond de la lecture des premiers échanges entre nos deux protagonistes. Poitras raconte alors comment elle est rentrée à Berlin et a commencé à renforcer sa sécurité.

Le film s'ouvre ensuite avec un autre lanceur d'alerte bien connu de ceux qui s'intéressent à ces questions, qui compte plus de 30 ans de service au sein de la NSA : William Biney. Opposant à l'administration Bush, qui a détourné les programmes de surveillance afin de les appliquer aux citoyens américains, il a contribué à l'exposition de Stellar Wind. Un programme, dont on apprendra plus tard qu'il constituait les prémices de ce que nous avons découvert ces deux dernières années. Mais le film ne s'attarde pas sur les détails techniques, ou même l'analyse des documents révélés. Il serait de toute façon bien complexe de chercher à résumer en deux heures autant d'informations, décortiquées par tous les journalistes du monde depuis près de deux ans.

La rencontre

Il s'agit plutôt d'un cheminement. Celui de différents protagonistes qui se préoccupent de la question de la surveillance, qui la perçoivent, cherchent à la combattre, mais toujours en faisant face à la NSA qui, que ce soit au Sénat ou devant des juges, nie et tente de dissimuler des informations, sous couvert de sécurité nationale. Puis, les emails reprennent, notamment par l'envoi d'une série de documents et la promesse d'une rencontre à Honk-Kong après plusieurs mois d'échanges anonymes. Comment se reconnaître ? « Je manipulerai un Rubik's Cube ». La seule volonté du lanceur d'alerte, quoi qu'il advienne : que les informations qu'il met à disposition de Laura Poitras seront bien communiquées aux citoyens américains.

C'est alors que l'on entre au cœur du film, qui nous raconte la rencontre entre Laura Poitras et Glenn Greenwald, puis un second journaliste spécialisé dans les questions de renseignement, Ewen MacAskill, avec celui qu'ils vont découvrir sous le nom d'Edward Snowden. Un jeune trentenaire à lunettes travaillant pour un sous-traitant de la NSA, et ayant eu accès à de nombreux documents.


Calme et lucide sur sa situation, ayant quitté Hawaï et ses proches pour ne pas les impliquer, il livre ses informations, sa vérité et même ses désillusions sur le comportement de l'administration Obama sur la question de la surveillance. Il se souvient aussi d'Internet avant qu'il ne devienne cet outil de surveillance de masse, lorsqu'il n'était qu'un moyen pour faciliter les communications au niveau mondial, une révolution pour ses utilisateurs, et non pour ceux qui veulent les contrôler.

Laissant les journalistes décider de ce qu'ils publieront ou non, il insiste plusieurs fois sur le fait qu'il ne tient pas à être protégé en tant que source, cherchant à être le seul à endosser la responsabilité et les conséquences de ses révélations. Une demande qu'il veut concilier avec le fait de ne pas incarner l'information, afin de ne pas détourner les regards du réel problème sur le fond comme « ils le font tout le temps ». De là découle par exemple la question du bon moment pour dévoiler son identité au monde.
Une chance unique de vivre les choses de l'intérieur, sans superflu

L'on entre alors dans la seconde moitié du film, qui s'attarde, elle, sur les révélations et leur impact planétaire, tant au niveau politique que médiatique. On voit alors Snowden aider les journalistes à se protéger lors de l'échange ou du transport de leurs données, puis vient la diffusion des premiers articles et la suite d'une semaine folle. Quelques jours plus tard, le 10 juin 2013, une interview d'Edward Snowden était diffusé, le 21 juin il était inculpé par les autorités américaines, et cherchait alors une terre d'asile, avec la suite que l'on connaît.

On assistera à la destruction, le 20 juillet 2013, des supports contenant les données concernant le GCHQ, dans les sous-sols du Guardian. Le journal de Glenn Greenwald à l'origine des premières révélations avait en effet subit des pressions de la part du gouvernement britannique. Mais ce n'était alors que le début. Une façon pour nous de revivre ces évènements qui pouvaient alors nous sembler lointains, et dont tout le monde ne saisissait pas forcément l'importance. Une façon de nous faire comprendre, que nous vivions à ce moment-là des jours historiques tant dans le monde de la presse et de l'information, que de notre relation à la démocratie, aux états ou même au numérique dans son ensemble.

Mais la véritable force de ce documentaire, c'est qu'il ne cherche pas à s'en construire une. Il n'y a pas de scénario, de mise en scène poussée, ou de tentative de convaincre le spectateur que de tels choix sont les bons ou sont faciles à faire. Il raconte juste ce qu'il se passe, une fois la machine enclenchée : le combat des journalistes, et de comment s'organise la protection d'un lanceur d'alerte, qui, cherchant à informer les citoyens de son pays et à leur faire prendre conscience de ce qu'il se passe dans leur pays, se retrouve accusé et recherché par leurs représentants.

De ce fait et grâce aux images tournées à l'époque, des documents dont on dispose rarement dans un cas pareil, on se retrouve bien loin d'un spectacle scénarisé à l'américaine, d'une série comme Person of interest qui évoque le sujet de la surveillance globale en la critiquant, lorsqu'elle est entre de mauvaises mains, comme pour mieux nous faire accepter l'idée de son utilité lorsqu'elle est dans le camp « des gentils ». Un peu à la manière dont 24 heures chrono pouvait tenter de nous faire croire que la torture était une nécessité, tant qu'elle était administrée par Jack Bauer.


Citizenfour nous raconte seulement les choses de manière telle qu'elles se sont passées selon Laura Poitras. Et à travers les différentes interventions de Glen Greenwald ou les échanges avec Edward Snowden, tout le travail entrepris suite aux premières révélations pour faire prendre conscience au monde, à travers différents pays et même le Parlement européen, de l'ampleur de la surveillance dont il est l'objet. Non pas seulement à travers des métadonnées croisées ici et là, mais bien à travers l'écoute et l'enregistrement des communications à l'échelon planétaire. Le tout avec l'aide de différentes agences et de différents États, ainsi que des sociétés qui fournissent aussi bien des services de communications, que les géants du web.

Ceux qui ont suivi les révélations dans le détail n'apprendront d'ailleurs rien sur ce plan. Citizenfour n'est pas une affaire de scoops. Ce n'est pas non plus une biographie. Ne vous attendez donc pas à découvrir ni l'enfance, ni les mécaniques profondes qui ont mené Edward Snowden à en arriver là. Laura Poitras se pose seulement en témoin de ces évènements. Elle n'intervient pas, ou très peu, et laisse l'histoire se dérouler devant sa caméra. Pourtant, l'impact de ce documentaire lui doit beaucoup, que ce soit par sa façon de filmer et le montage (de Mathilde Bonnefoy) qui alternent entre poésie des images et simples faits, ou à la bande originale aux sons aussi enivrants qu'inquiétants.

Le film nous montre aussi l'impact humain de telles révélations, notamment lorsque, dès la publication des premiers articles dans le Guardian et le Washington Post, la compagne d'Edward Snowden, Lindsay Mills, est interrogée, puis mise sous surveillance avant de rencontrer quelques problèmes avec son loyer. Ou encore lorsque David Miranda, compagnon de Glenn Greenwald, se fait arrêter à l'aéroport de Londres Heathrow, puis est retenu pendant près de neuf heures au nom du « Terrorisme Act ». Autre témoignage touchant, celui du PDG de Lavabit qui explique comment, face à l'exigence du FBI de pouvoir accéder aux clefs privées de ses serveurs, il a préféré mettre la clef sous la porte.
Citizenfour : l'occasion d'un bilan amère ou l'espoir d'un changement de cap ?

Mais finalement, c'est avec un sentiment de déception que l'on quitte nos protagonistes. Celle donnée par l'impression que, finalement, près de deux ans après les premières révélations d'Edward Snowden, et seulement quelques jours après la découverte d'un espionnage de Gemalto, rien n'a changé. La surveillance perdure, elle se renforce notamment au sein des sociétés privées comme les réseaux sociaux qui se félicitent désormais de connaître vos boissons préférées. Chaque semaine, de nouvelles informations nous indiquent que tout continue comme si de rien n'était et les découvertes de failles existant depuis des années s'accumulent.

Et si les outils permettant à chacun de se protéger se multiplient, cela se fait sans réelle mise en commun des efforts, ce qui permettrait pourtant de faire émerger des solutions robustes et exploitables par un large public. Et ce alors même que l'on apprenait encore récemment que le développeur en charge de GnuPG était seul et sans financement. Comme on l'avait appris d'OpenSSL à l'occasion de la faille Heartbleed.

Et finalement, si Citizenfour nous permet de mieux comprendre tout ce qu'il s'est passé il y a près de deux ans, et de mieux appréhender les informations telles que nous les découvrons encore chaque jour, ce documentaire nous fait comprendre une chose : finalement, le seul citoyen qui compte, c'est nous. Les choix que nous faisons à titre individuel, ceux que nous faisons vis-à-vis de notre démocratie, et ceux que nous faisons pour défendre, à notre niveau ou de manière collective, nos droits et ceux de chacun de nous.

Protéger et renforcer les droits et la défense de ceux qui veulent nous informer, se battre pour que des principes fondamentaux ainsi que nos libertés puissent continuer d'exister, voilà ce qui devrait nous animer. Et sorti de Citizenfour, de retour à la réalité, on ne peut constater que cela n'est pas encore le cas. Mais avec un peu de chance, peut-être que comme l'espérait Edward Snowden, son cas servira d'exemple. Que de nombreux autres lanceurs d'alertes prendront le relais et que les défenseurs de la vie privée se feront de plus en plus nombreux pour s'opposer à la surveillance de masse... qui sait ?

À l'heure où nous écrivons ces lignes, Citizenfour a droit à une note de 4,0 chez Allociné et 8,3 chez IMDb. Il n'est pas encore proposé en précommande, ni en DVD, ni en Blu-ray.
Publiée le 07/03/2015 à 16:31
David Legrand


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MessageSujet: Re: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Lun 16 Mar 2015 - 22:25

http://reflets.info/citizenfour-snowden-aurait-pu-annoncer-que-le-monde-etait-dirige-par-des-aliens/

#Citizenfour : #Snowden aurait pu annoncer que le monde était dirigé par des #aliens



Le documentaire de Laura Poitras, Citizenfour, est unique en son genre, par de nombreux aspects. Le principal est qu’il montre sans détours, en direct, le plus grand lanceur d’alerte de tous les temps dénoncer la pire « affaire d’Etat » de tous les temps. Le WaterGate est une bluette sans grand intérêt à côté des révélations d’Edward Snowden. Que pouvons-nous retirer de cette histoire incroyable, saisissante, effroyable, alarmante ? Snowden aurait pu délivrer les preuves que le monde était dirigé par des aliens, l’effet aurait été le même : stupéfaction, indignation, incrédulité, et au final… rien. Comme si rien ne pouvait être fait contre quelque chose d’invisible ? Avons-nous basculé dans un monde différent sans nous en rendre compte, dans lequel le pire n’est jamais certain, et l’escalade toujours au bout du tunnel ?


La situation d’Edward Snowden, installé dans une chambre d’hôtel à Hong Kong — filmé par Laura Poitras et interrogé par deux journalistes, Glenn Greenwald et Ewen MacAskill — est digne d’un roman d’espionnage. A l’échelle planétaire. Les premières explications du jeune informaticien sur les programmes d’interception des communications et de surveillance mondiale, Prism, XKeyscore, Tempora, laissent les journalistes abasourdis, incrédules.


Snowden a des rires nerveux lorsqu’il explique les capacités des systèmes de collecte massive de données de la NSA (Agence de sécurité américaine) et du GCHQ (agence de renseignement britannique). Le lanceur d’alerte utilise d’ailleurs le terme de « science-fiction » pour tenter d’expliquer aux journalistes les possibilités offertes par ces systèmes. Les exemples que donnent Snowden sont intéressants, parce qu’ils permettent de mieux comprendre les tenants et aboutissants de la collecte massive des données effectuées par la NSA et le GCHQ. « Tout est intercepté et stocké, en permanence, à l’échelle planétaire, vos mails, vos mots de passe, vos communications, ce qui permet à tout moment, de choisir n’importe qui, et d’aller fouiller sur tout ce qu’il a écrit, dit, dans le passé, puis de le faire en temps réel » dit en substance l’ex-agent de Booz Allen Hamilton, la société sous-traitante de la NSA.

Les journalistes ont la mâchoire qui se décroche en regardant, hagards, les documents officiels fournis par Snowden qui démontrent la réalité de ses affirmations. Puis viennent les révélations sur la participation des opérateurs Internet et de téléphonie à la surveillance des usagers…
Populations anesthésiées et dirigeants aux ordres ?

Les alternances entre des tribunaux de justice d’Etat, des tribunes où Jacob Appelbaum vient expliquer les capacités de surveillance stupéfiantes des services gouvernementaux américains, des journaux télévisés qui relayent les premiers articles de Glenn Greenwald, et Snowden cherchant à s’échapper de sa chambre d’hôtel, sont un enchaînement vertigineux de situations uniques ayant pour point commun, une même question : que sont devenues les libertés individuelles et le droit à la vie privée ? La planète entière découvre la machine implacable constituée en secret par le gouvernement de la plus grande puissance mondiale, les USA, — une machine totalement illégale, bafouant toutes les conventions internationales, les Constitutions. Et pourtant, malgré de nombreux débats publics aux Etats-Unis, l’affaire reste en l’état.



Snowden parvient à fuir Hong Kong, aidé par Wikileaks, trouve refuge en Russie, l’Allemagne se plaint des écoutes du téléphone portable de sa chancelière, mais finalement, Barak Obama vient calmer toute velléité à l’encontre des pratiques de la NSA. Un discours, pas d’excuses, des chefs d’Etats européens qui grognent pour la forme, mais rentrent très vite dans le rang : nos vies privées sont piétinées quotidiennement et continueront à l’être. Circulez, il n’y a rien à dire, ni à contester. Les populations ne sont pas descendues dans les rues pour demander l’arrêt des systèmes d’interception de communications et de collectes de données, les gouvernements n’ont pas menacé les Etats-Unis ou l’Angleterre de mesures de rétorsions.

Snowden aurait pu démontrer que des aliens dirigeaient la planète, l’effet aurait été le même, et la réponse citoyenne, politique, tout aussi faible. Comme si, face à la réalité, même la plus incroyable qui soit, l’anesthésie prime sur toute autre réaction.
Une affaire qui touche aux fondements de nos sociétés

Citizenfour démontre quelque chose que la plupart d’entre nous soupçonne, mais verbalise avec difficulté : que reste-t-il de la démocratie tant vantée par ceux-là mêmes qui la bafouent en piétinant nos vies privées ? La démocratie, dans sa dimension de liberté des individus (d’expression, de propriété privée, de droit à la vie privée, de circulation, etc…), et non pas comme système politique en tant que tel, est le cœur de la dynamique occidentale moderne. Que peut-il se passer si cette liberté est mise sous surveillance intégrale par des administrations ou des groupes privés, que chacune de nos actions, nos paroles peut être captée, analysée, classée ?



Le propre d’un système totalitaire est de n’offrir qu’une place déterminée et limitée par ce même système, aux individus qui le constituent. Edward Snowden a permis de découvrir que ce système totalitaire existe, qu’il est en place et que nos vies sont déjà classées. Prêtes à être fouillées, compulsées, analysées. Qui peut prétendre savoir comment et par quelle intelligence, elles seront un jour utilisées à des fins de répression ou de censure ? Personne. Nos libertés sont déjà bafouées. Nous ne sommes plus en démocratie, et presque personne ne s’en soucie. Le constat est affligeant, mais le travail de Laura Poitras, Glenn Greenwald, Ewen MacAskill, et le courage d’Edward Snowden doivent servir à quelque chose. Sans quoi, quand il sera trop tard, nous ne pourrons pas dire : « nous ne savions pas ».
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MessageSujet: Re: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Lun 16 Mar 2015 - 22:33






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MessageSujet: Re: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Mar 17 Mar 2015 - 14:38

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http://www.ojim.fr/documentaire-citizenfour-snowden-revelateur-dun-monde-sous-surveillance-americaine/

CITIZENFOUR Eks4



« Citizenfour » est l’aboutissement d’un travail de longue haleine entamé il y a près de dix ans par la réalisatrice Laura Potiras afin de dénoncer les errements et les dérives sécuritaires des États-Unis « post-11 septembre ». Il constitue le dernier opus d’une trilogie commencée en 2006 avec « My Country, My Country », qui traitait de la guerre en Irak, suivi, en 2010, de « The Oath » qui se penchait sur les conditions d’existence et d’internement à Guantánamo.

Cette fois-ci, la réalisatrice retrace, au jour le jour, de ses premiers contacts via internet avec Snowden jusqu’à l’exil de celui-ci à Moscou, le processus de révélation d’un des plus gros scandales politico-médiatique de ces dernières années. Un scandale d’une importance et d’une portée immenses, qui relègue le Watergate au rang de gentille petite magouille de sous-préfecture, et dont on peine même à intégrer toute la réalité tant il a, par bien des aspects, des allures de scénario de thriller et de fable de science-fiction. Les faits sont pourtant là, implacables, indiscutables, documentés, étayés, écrasants. Sous couvert de lutte contre le terrorisme et d’impératif de sécurité intérieure, le gouvernement américain a mis en place, via essentiellement la NSA, un système de surveillance planétaire capable d’enregistrer et de stocker l’intégralité des communications de l’ensemble de la population américaine et de dizaines de millions de personnes à travers le monde. Grâce à un impressionnant réseau de bases d’interception et d’écoute, implantés sur le sol américain mais aussi à l’étranger (notamment au Royaume Uni) avec la complicité des gouvernements locaux, mais aussi par le biais d’accords (obtenus par pression ou prévarication) avec les principaux opérateurs de téléphonie et diffuseurs internet mondiaux, personne ne peut désormais échapper au maillage de l’espionnage made in USA. Plus besoin d’être soupçonné de quoi que ce soit pour être mis sur écoute, la vie privée n’existe dorénavant plus. « Big Brother » est largement enfoncé. Le « meilleur des mondes », c’est ici et maintenant.


Tout cela bien sûr, le spectateur le savait déjà – du moins partiellement – mais être à nouveau confronté à cette terrifiante réalité ne peut lui être que salutaire, à l’heure où une information en supplante une autre à un rythme toujours plus effréné.

Autre grand mérite du documentaire, le fait de présenter et d’expliciter les motivations d’Edward Snowden, dont l’indéniable courage ne peut qu’impressionner à l’heure où grandit le sentiment de démission ou de haussement d’épaules face à un « système » jugé tout-puissant, inattaquable et intouchable. Car « Citizenfour » est aussi le portrait d’un homme debout, presque seul, sacrifiant tout, se condamnant à la prison ou à une « cavale » sans fin, au nom de sa vision de l’intérêt général et de sa conscience politique. En cela d’ailleurs, il rejoint sous de nombreux traits la figure archétypale du cinéma américain, celle « le héros solitaire, sans peur et sans reproches ». C’est d’ailleurs peut-être là une des rares failles du film de Laura Potiras qui « mythifie » un peu son sujet alors que lui-même affirme que « le drame des médias contemporains est de mettre en avant les individus plutôt que les idées ou les faits » et ne cesse de répéter que ce qui compte « ce sont les informations et les documents qu’il rend publics et non son histoire personnelle ». Ce glissement fait presque de Snowden le successeur des cow-boys, flics et autres militaires épuisés du rêve américain. Lui qui révèle la face cachée et hideuse d’une Amérique totalitaire en devient paradoxalement le nouvel héros rédempteur, la liberté et le courage individuel finissant toujours par triompher (même si, dans les faits, le système dénoncé continue de fonctionner aujourd’hui sans modifications autres que cosmétiques). Le tout-Hollywood ne s’y est d’ailleurs pas trompé en récompensant d’un Oscar ce film qui se voudrait un brûlot libertaire et une charge contre les trahisons et les démissions de l’administration Obama, celle-ci n’ayant fait que proroger et amplifier les méthodes et mécanismes mis en place par ses prédécesseurs républicains. Une célébration médiatique qui peut apparaître comme un bon moyen de récupérer, et donc d’annihiler, le discours des protagonistes de l’affaire et de transformer le témoignage d’un combat hautement politique et moral en un simple et énième divertissement, quelque part entre « American Sniper» et « Complots ».

Le film n’en demeure pas moins passionnant de bout en bout, habilement construit, et démontrant que l’intégrité individuelle associée à la volonté de quelques journalistes réellement indépendants peuvent encore permettre de lever le voile sur une partie des agissements anti-démocratiques et liberticides des grands de ce monde.
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MessageSujet: Re: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Mer 24 Juin 2015 - 19:09

Wikileaks ternit le Lustre français

https://reflets.info/wikileaks-ternit-le-lustre-francais/
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MessageSujet: Re: CITIZENFOUR CITIZENFOUR Horlog10Jeu 25 Juin 2015 - 20:06

http://www.humanite.fr/lelysee-portee-doreilles-de-la-nsa-577980

L’Élysée à portée d’oreilles de la NSA
Bruno Odent

CITIZENFOUR 357377761
AP
Paris juge « inacceptable » l’espionnage sur les trois derniers chefs de l’État français mais se contente de réclamer le respect d’engagements antérieurs de Washington. Il appelle en même temps à « la mesure ».

Les téléphones des trois derniers présidents français ont été placés sur écoute par les services de la NSA, l’Agence nationale de sécurité des États-Unis. Les documents émanant du site WikiLeaks du lanceur d’alerte Julian Assange, publiés hier par le quotidien Libération, sont sans appel. Aucune des démarches des trois chefs d’État, y compris celles qu’ils auraient souhaitées les plus confi dentielles, n’a échappé aux grandes oreilles de Washington.

Après une série de scandales du même type, ces révélations prennent, cette fois, une dimension encore plus explosive et concrète. La preuve est apportée d’actes de barbouzerie systématiques au sommet de l’État par une puissance réputée alliée. « Inacceptable » , a dit le Conseil de défense réuni hier par le président français qui se contente toutefois de s’en remettre à un entretien téléphonique avec Barack Obama pour « rappeler que des engagements avaient été pris » par Washington, en 2013, après de premières révélations sur l’espionnage des télécommunications des Français. Trop graves, des conséquences doivent être tirées immédiatement d’un tel comportement. À commencer par « stopper toutes les négociations sur le traité de libreéchange transatlantique », a déclaré hier André Chassaigne, chef de fi le des députés PCF/Front de gauche à l’Assemblée.

Paris en appelle au respect des engagements pris par Washington en 2013 quand une première vague de révélations de WikiLeaks avait dévoilé l’ampleur du système d’espionnage des télécommunications des Français par la NSA. Dans le communiqué publié à l’époque, François Hollande et Barack Obama avaient souligné : « Les opérations de collecte de renseignements doivent être encadrées, notamment dans un cadre bilatéral, pour servir efficacement la seule lutte qui vaille, c’est-à-dire la lutte contre le terrorisme. » Sauf à considérer comme légitime de porter des soupçons de terrorisme sur leur personne, l’espionnage des trois derniers chefs de l’État français est en complète contradiction avec cette déclaration solennelle. Jane Hartley, la locataire de l’ambassade des États-Unis, dont le toit semble truffé des instruments d’écoutes les plus sophistiqués derrière un grossier dispositif de camouflage, a été convoquée. Il ne semble surtout pas question pour autant d’en tirer des conséquences plus tangibles. « Il faut qu’on garde la mesure », a aussitôt tempéré hier le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, invoquant « les liens historiques entre les deux pays » et, une fois encore, « le combat commun contre la menace terroriste... »
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